Pour commencer, cher fidèle lecteur, une réflexion
Imaginez si vous le pouvez...
Un monde où le ciel bleu n'existerait point
Où les humains seraient pires que les requins
Un univers uniquement en noir et blanc
Aucune nuance ou beauté ne subsistant
Reste les extrèmes; la vie sombre et cinglante
L'envie d'échappée de plus en plus présente
La nourriture est devenue arme de guerre
Le sang qui coule, félicité au contraire
Quatre épais murs en brique que l'on batit
Forteresse protectrice; forteresse amie
Pourtant la forteresse condamne aussi
Une fenetre se détache du mur parfois
Une échappée sur le monde très loin, là bas
Une illusion éphémère de liberté
L'impression que la victoire a enfin sonné
Etes vous toujours là, fidèle lecteur?
Me suivez vous encore dans mes divagations?
Avez vous osé imaginer?
Mais vous m'avez l'air tout à coup patraque
A quoi avez vous donc pensé?
...
Pardon je n'ai pas bien compris
...
Moi je pensais à un homme injustement condamé à mort bien sur
Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis
Il ignore quelle est sa faute, et meme si
On lui apprenait il se saurait innocent
Prisonnier, condamné, impuissant il attend
Sa sombre cellule est emplie de désespoir
Souvent, de plus en plus souvent, il broie du noir
D'abord il mange tous les aliments qu'il voit
Puis de moins en moins, ou pplus du tout quelque fois
Désespéré d'attendre un improbable salut
Une échappée semble possible: je me tue
S'il réussit on se demande pourquoi
Souvent on l'empeche d'exécuter ce choix
Voilà cher lecteur mon point de vue du jour
Voilà ce que ca donne lorsque je réfléchis
Mais la reflexion pour moi n'est pas finie
J'ai encore plein de questions (ô joie)
De quel coté est la prison?
Qui est le condamné à mort?
La peine de mort est elle vraiment abolie?
La société ne condamne t'elle pas certaines personnes à mort, sans les exécuter, mais en les poussant à s'exécuter elles memes?
Je vous laisse maintenant fidèle lecteur, je repars dans ma chambre au milieu des papiers noircis de réflexions qui s'amoncellent en attendant que je vous les fasse partager
Mais n'ayez crainte je reviendrais, nous avons encore tant de voyage à faire ensemble...
Toujours votre,
artistiquement,
Suzy